Séminaire | Qu’est-ce que l’approche transnationale fait à l’analyse de réseaux ?

Publié le 11 mai 2021 Mis à jour le 6 mars 2024
le 28 mai 2021
9h - 12h30
Visioconférence
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Organisé dans le cadre du projet RESET

Présentation

L’analyse de réseaux est un champ qui se situe au croisement de plusieurs disciplines, en particulier l’histoire et la sociologie, parce qu’elle interroge les configurations des liens sociaux dans un espace-temps donné. Claire Lemercier rappelle qu’il existe plusieurs échelles pour mener une analyse de réseaux, depuis le micro-social (autour de la notion d’agency) jusqu’à des approches plus structurales, mettant à jour les interactions entre acteurs et leurs effets systémiques. Le transnational, défini comme un « espace fonctionnant par-delà les frontières nationales, sans être organisé par une instance internationale ou régionale », constitue a priori une échelle adéquate pour l’analyse de réseaux, du fait de leur faible degré d’institutionnalisation.

Bien des sujets et des terrains se prêtent à une approche transnationale, lorsque les déterminismes qui agissent sur les acteurs sociaux ne se conforment pas aux frontières nationales, que l’on pense au marché mondialisé, aux migrations, aux formes multiples de l’identité supra-nationale (religions, pannationalisme, etc.). Cependant, une approche transnationale des réseaux ne peut s’exonérer d’une réflexion sur les obstacles structurels ou les contraintes spécifiques à cet échelon (la langue, le droit, le politique, etc.). De même qu’une telle approche suppose d’étudier de près les figures de l’intermédiation, de l’intercession, les brokers qui connectent entre eux différents réseaux, à diverses échelles, plus ou moins connectés les uns aux autres.

Cette première séance de notre séminaire permettra de dresser un état des lieux de l’analyse de réseaux à partir du prisme transnational, à la lumière des projets achevés ou en cours au sein du LabEx, en présence de Corinne Bonnet, Guillaume Gaudin, Michel Grossetti (sous réserve), Béatrice Milard et Émilie Roffidal. La discussion qui s'en suivra sera l'occasion de confronter leurs réflexions aux spécificités des réseaux étudiés au sein du projet RESET.