Modélisation des réseaux en histoire (MOREHIST)

   
Depuis le début des années 2000, le développement croissant des Humanités Numériques (Digital Humanities) permet de revisiter un grand nombre de documents (sources) qui sont à la base des recherches en histoire. L’ « informatisation » de ces sources, par la construction de vastes bases de données, ouvre la porte à l’utilisation de méthodes automatiques ou semi-automatiques d’analyse qui dépassent, dans leur ampleur et leur diversité, les travaux précurseurs menés dès la fin des années 70, en particulier en histoire quantitative.

C’est dans ce cadre que les concepts et outils qui relèvent de l’analyse des réseaux sociaux (Social Network Analysis, SNA) ont commencé à être utilisés, apportant une lecture souvent nouvelle, méso- ou macroscopique, des données relationnelles contenues dans les sources. Si l’intérêt de ces nouvelles approches apparaît bien dans plusieurs études, un certain nombre de questions se posent pourtant quant à la manière d’intégrer au mieux ces nouvelles méthodes dans la démarche de recherche de l’historien ou de groupes interdisciplinaires travaillant dans une perspective historique.

Le programme transversal interdisciplinaire intitulé « Modélisations des Réseaux en Histoire» (MOREHIST) que nous lançons a pour objet d’aborder ces différentes questions d’abord sous la forme de quatre journées thématiques organisées en 2015, largement ouvertes aux étudiants et laissant une grande place au débat.