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Séminaire Sémécol | Droit et environnement : Protéger les arbres, défendre la nature : quels outils juridiques ?

Publié le 27 février 2024 Mis à jour le 19 mars 2024
le 8 mars 2024
17h00-19h30
Salle du Sénéchal de Toulouse
2024_03_08_Semecol
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Les arbres peuvent-ils plaider ? demandait le juriste Christopher Stone dans un célèbre article en 1972. Et pour cause : la question du statut juridique de la nature (des fleuves, écosystèmes, êtres vivants…) continue de susciter débats et discussions en droit de l’environnement. En parallèle, les actions en justice autour du climat, la question animale, une meilleure considération des peuples autochtones ou les mouvements de désobéissance civile ont profondément modifié les paradigmes. Qu’en est-il en France ?

Alors que le droit français est pourvu d’un Code de l’environnement, on constate qu’il est peu appliqué. Il existe une police de l’environnement (qui dépend de l’Office français de la biodiversité) mais elle est méconnue. Dans l’actualité, nous observons que la notion d’écocide a fait son entrée dans les tribunaux, que des décisions de justice permettent de stopper des pollutions ou des chantiers portant atteinte à l'environnement. Simultanément, d’autres décisions continuent d'autoriser des projets destructeurs, et la répression des mouvements de défense de l’environnement s’accentue. Une situation si contrastée interdit d’envisager de façon simpliste un droit « pour » ou « contre » la nature, ou celles et ceux qui la protègent.

Si nous pouvons avoir une certitude, c’est celle-ci : la plupart d’entre nous ne connaissent pas ou peu le droit, or c’est un outil que nous devons mieux appréhender pour le mettre au service des luttes environnementales.

A l'occasion de cette séance de Sémécol, deux juristes viendront présenter leur travail et partager leur expérience autour d’un cas concret : celui des arbres. Les arbres cristallisent des préoccupations fondamentales. Essentiels à la vie sur terre, ils peuvent être vus comme un « couvert » vert, comme de la biodiversité, ou considérés dans leur singularité d’arbre. Simultanément, ils font l’objet d’une exploitation ancienne et intense pour leur bois, et souffrent les premiers de l’artificialisation des sols. Où en est le droit avec les arbres ?
 
Intervenant.es:
  • Marie Eude, maîtresse de conférence en droit public à l’Université Sorbonne Paris Nord
  • Maxime Colin, juriste à l’association France Nature Environnement Île-de-France
 
Une séance animée par Marine Bobin, Emilie Letouzey, et Sébastien Rozeaux