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Séminaire SEMECOL | Le vivant, une catégorie zombie ?
Publié le 10 octobre 2022 – Mis à jour le 7 mars 2024
le 18 octobre 2022
17h
Salle du SénéchalPrésentation
Existe-t-il une frontière nette entre vivant et non-vivant ? Quelles conséquences sur notre rapport au monde ?Dans nos cultures occidentales il est généralement admis que les êtres vivants constituent une catégorie définie par une frontière bien nette. Les animaux et les plantes sont reconnus comme des êtres vivants alors que les roches, les océans, les nuages, les galaxies ou encore nos outils ou nos maisons ne le sont pas. C’est à partir de cette catégorie du vivant que se définissent les sciences de la vie comme la biologie, et c’est un des grands enjeux de notre époque que de sauver le vivant gravement impacté par les activités humaines. Dans notre imaginaire collectif, cette frontière serait une réalité mesurable, et l’idée qu’il existerait une définition scientifique, rigoureuse et stable du vivant semble aller de soi. Qu’en est-il réellement ?
Thomas Heams, chercheur en génomique à AgroParisTech et auteur d’Infravies (Seuil, 2019) sera accueilli par quatre chercheuses et chercheurs toulousain.e.s de différentes disciplines (biologie, anthropologie, littérature et astrophysique) pour en débattre. Il s’agira d’explorer comment la question de cette frontière vivant/non vivant traverse l’histoire, les peuples et les disciplines scientifiques et de considérer sa dimension relative, jusqu’à envisager qu’elle n’ait pas de fondements scientifiques. Quelles perspectives s’ouvrent alors pour notre conception du vivant ? Quels effets peut-on imaginer sur les sciences, sur nos sociétés et sur notre rapport au monde ?
Intervenant·e·s :
- Thomas Heams, chercheur en génomique animale à AgroParisTech et auteur d’Infravies (Seuil, 2019)
- Émilie Letouzey, chercheuse en anthropologie de la Fondation Fyssen à l’université d’Ōsaka
- Claire Cazajous, chercheuse en littérature américaine à l’Université Toulouse - Jean Jaures
- Hervé Philippe, chercheur en biologie au CNRS, station de Moulis
- Frédéric Boone, chercheur en astrophysique à l’Université Toulouse III Paul Sabatier