Laboratoire Junior CAGEST : Captations Audiovisuelles des Gestes Techniques

Le projet du laboratoire junior CAGEST tend à mettre en œuvre un dispositif de captation audiovisuelle de processus de fabrication ainsi que des séances d’autoconfrontation permettant de documenter et d’analyser les gestes techniques dans un contexte d’apprentissage.

Ce dispositif permettra l’élaboration d’ethnographies et de séances expérimentales filmées dont les apports méthodologiques seront bénéfiques au sein de multiples recherches anthropologiques et archéologiques liées aux matériels et aux techniques du corps, aussi bien pour des contextes actuels que passés.

Ce projet propose de tester ces questionnements et le dispositif associé aux sein d’ateliers d’apprentissage variés allant de la fabrication d’icônes orthodoxes à la charpenterie navale en passant par la pratique expérimentale de la taille de la pierre, de l’utilisation d’outils lithiques et d’appréhension des savoir-faire des groupes de potières au Nord Cameroun.

L’enjeu est d’interroger et d’analyser les mécanismes d’incorporation et de transmission d’un geste technique par une approche visuelle, à travers un enregistrement filmique.

Les axes de recherches

Le laboratoire junior centre ses recherches autour des questionnements suivants :

  • Comment décrire l’engagement sensori-moteur du corps dans l’action ?
  • Que nous dit le corps de l’acquisition d’un savoir-faire ?
  • Quels sont les degrés d’implication et d’intensité du corps dans l’action, sa rythmicité, sa répétitivité ?
  • Qu’est-ce que cela produit sur la personne qui agit sur la matière ?
  • Comment les manières de toucher ou de regarder, par exemple, s’inscrivent-elles dans un apprentissage technique ?
  • Peut-on homogénéiser des groupes ayant une tradition technique commune ?
  • Ces groupes emploient-ils les mêmes gestes, les mêmes objectifs fonctionnels, les mêmes mécanismes d’apprentissage ?
  • De quelles manières la mise en place d’un dispositif audio-visuel nous permet de questionner et d’analyser l’expérience de l’apprentissage d’un savoir-faire et plus précisément l’acquisition de gestes techniques ?

Les porteurs et porteuses du projet

Chloé BARBIER

Docteure en sociologie (LISST-DR / UMR 5193)

Elle a soutenu une thèse qui questionnait la (re)composition contemporaine des activités boulangères en articulation avec les luttes paysannes.

 

Justin GUIBERT

Doctorant en préhistoire (TRACES / UMR 5608)

Ses recherches s’intéressent aux occupations humaines et à la variabilité des systèmes techniques du Paléolithique ancien entre la Garonne et la Méditerranée à travers le prisme des industries en pierre taillée et de leurs de modes de présence dans l’espace.

Théo LEBOUC

Doctorant en anthropologie (LISST-CAS /UMR 5193)

Il mène des recherches sur les savoirs et savoir-faire de la charpenterie de marine en France. Il étudie les techniques développées et transmises par ces artisans pour concevoir, construire et restaurer des bateaux en bois.


 

André LE ROI SAKAFOULSOU DANGA

Doctorant en archéologie (TRACES / UMR 5608)

Il se consacre à l’étude des traditions techniques des céramiques archéologiques et ethnographiques dans la vallée du Logone (Cameroun/Tchad) depuis le néolithique.

Candys MUCHEMBLED

Étudiante en Master de Préhistoire (Université Paris Nanterre)

Son mémoire mêle le décryptage des gestes techniques pratiqués dans la taille de la pierre en contexte expérimental à l’illustration scientifique. Dans le but de créer une norme de représentation graphique des gestes mettant en valeur les variabilités inter et intra individuel.

Cécile NATALI

Doctorante en anthropologie (LISST-CAS / UMR 5193)

Sa thèse vise à donner un éclairage sur la technique de fabrication des icônes orthodoxes en France et des dynamiques sensorielles, cultuelles, techniques qui y émergent. Sa recherche interroge ce que l’icône représente et du rôle qu’elle joue dans le quotidien des personnes qui la confectionnent.

Valentina VACCA

Doctorante en archéologie (TRACES / UMR 5608)

Ses recherches actuelles s'intéressent à la diversité comportementale de groupes néandertaliens qui mettent en œuvre un même savoir-faire technique. Elle interroge l'homogénéité des groupes qui possèdent une tradition technique commune. Mènent-ils les mêmes activités quotidiennes ? Emploient-ils les mêmes gestes lors de l'utilisation de leurs outils ? Mettent-ils en œuvre ce système de production pour satisfaire les mêmes objectifs fonctionnels ?

Les membres

  • Nicolas ADELL, professeur d’anthropologie (Université Toulouse 2 Jean Jaurès - LISST CAS)
  • Lars ANDERSON, maître de conférences en Préhistoire (Université Paris Nanterre - TEMPS / UMR 8068)
  • Yann-Philippe TASTEVIN, chargé de recherche CNRS associé au LISST-CERS
  • Maxime THIEBAULT, docteur au LARA-SEPPIA et responsable recherche - création numérique pour le RNGA