Stéphanie Goirand

 

Présentation :

Membre associée du CERTOP
stephanie.goirand@hotmail.fr
 

Sujet de recherche :

Les processus de conversion (relative ?) à la Nouvelle Gestion Publique.

Ce projet a pour ambition d’analyser le processus de conversion de l’action publique aux nouveaux préceptes et cadres d’action issus de la Nouvelle Gestion Publique qui transparaissent dans les réformes actuelles de l’Etat et des politiques publiques. Cette recherche participerait à la compréhension des transformations des modes de régulation sociales et institutionnelles qui se jouent aujourd'hui dans l’action publique. Il s’agira notamment de s’interroger sur le processus de réception par les acteurs de terrain des principes sous-tendus par la Nouvelle Gestion Publique. Pour cela nous nous intéresserons, d’une part, à l’autonomisation croissante qui semble laissée aux acteurs locaux dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques, favorisant un processus de régulation par le bas ; et, d’autre part, à la modification des relations à l’usager des services publics adossée à une implication croissante de ce dernier et au développement de mesures qui se veulent individualisées, personnalisées et contractualisées. L’extension de ces principes s’est notamment opérée dans les administrations publiques en charge des politiques sociales, en lien avec la remise en cause de l’efficacité de ces dernières, engendrant souvent des réticences et des résistances de la part des acteurs de terrain à voir ces logiques gestionnaires entrer dans le champ du social. A partir de l’étude d’une politique « socioéducative », le dispositif de Réussite Educative, et celle de l’emploi, l’objectif est de saisir par quels processus ces nouveaux cadres d’action parviennent (ou non) à trouver écho au sein des organisations, à participer de la conversion des pratiques professionnelles, et plus globalement de l’action publique ici sociale. En effet, cette recherche s’inscrit dans une perspective plus large d’analyse de la transformation des politiques publiques, en considérant que si les institutions sont génératrices de stabilité, elles ont également un rôle transformateur en constituant un cadre dans lequel vont pouvoir s’opérer des processus de changement.