Extinct

Présentation

La disparition massive de la biodiversité, le réchauffement climatique, l’appauvrissement des sols, la surexploitation des océans, la désertification, la déforestation, la fonte des calottes polaires… Au quotidien, nous peinons à saisir les traces et les marques des bouleversements qui nous assaillent ; au mieux, quelques bribes : moins d’insectes, moins d’oiseaux, trop de soleil, plus de cancers.
Pourtant, confrontées à ce temps de peur, des initiatives se montent, des mobilisations s’organisent, des alternatives émergent. De nouveaux acteurs surgissent et troublent les frontières politiques : le GIEC, collectif scientifique, est récompensé d’un Prix Nobel de la Paix ; une adolescente suédoise terrifie les dirigeants du monde à la tribune de l’ONU ; des manifestations d’une ampleur inconnue appellent à la décroissance et la modération. L’urgence écologique et sa perception s’imposent comme un bouleversement majeur du XXI siècle, dont l’ampleur, la portée et les conséquences restent méconnues et s’affirment comme un champ d’investigation central pour les sciences sociales du politique. EXTINCT entend prendre ce moment pour objet en adoptant une démarche singulière. En défendant une approche conjointement sociologique, empirique et critique des innovations politiques induites par les bouleversements écologiques, le programme EXTINCT documente et analyse ce que la croyance quant à une fin – si ce n’est la fin – produit en termes politiques, par une réflexion centrée sur les nouvelles utopies, les nouvelles croyances et les nouvelles pratiques qu’engendrent les inquiétudes du moment.

Deux projets principaux sont conduits au sein de l’équipe pour appréhender ces bouleversements :

  1. Une enquête sur le mouvement survivaliste français et américain pour saisir empiriquement la fabrique d’utopies effondristes conservatrices ;
  2. Une analyse des mouvements et des mobilisations anti-natalistes pour appréhender la reformulation contemporaine du néo-malthusianisme à l’aune de la crise écologique.

Les activités du programme s’organisent principalement autour de séminaires de recherche, de journées d’études et d’ateliers d’écriture.

Co-responsables :

Julien Figeac

Sébastien Roux

   

Presentation

Extensive biodiversity loss, global warming, soil depletion, overexploitation of the oceans, desertification, deforestation, melting of the polar ice caps...  While the scope of the emergency is hard to grasp, we see its effects at the quotidian level: fewer insects and birds, more heat, increased prevalence of certain cancers.
Despite such causes for anxiety, many citizens are responding with initiatives of their own, activists and protestors are mobilizing, and novel scientific, political, and cultural alternatives are emerging.New actors appear, disrupting political convention: the IPCC, a scientific collective, is awarded a Nobel Peace Prize; a Swedish teenager intimidates world leaders at the UN tribune; demonstrators around the world call for degrowth and moderation. The ecological emergency – as well as our reactions to it – represents a major upheaval of the twenty-first century, one whose scale, scope, and consequences remain yet unknown, and which has become a central field of investigation for the social sciences.
EXTINCT takes this moment as an object. By advocating a sociological, empirical and critical approach to political innovations induced by ecological upheavals, EXTINCT documents and analyses what belief in an “end” - if not “the end” - produces in political terms, focusing on the new utopias, beliefs and practices generated by current concerns.

Two main projects are conducted within the team:

  1. A research on the French and American survivalist movements to empirically capture the manufacture of conservative utopias ;
  2. An analysis of anti-natalist movements and protests aimed at understanding the current reformulation of Neo-Malthusianism in the light of environmental degradation.

The program’s activities are mainly structured around research seminars, workshops and

colloquiums.

Co-investigators

Julien Figeac

Sébastien Roux