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Séminaire "Gouverner les Îles"
Contact : François Godicheau, professeur d'histoire contemporaine, Université Toulouse II-Jean Jaurès
Présentation
L’objectif de ce projet de recherche est d’examiner la question du gouvernement des milieux insulaires et d’éclairer les aspects liés aux relations entre îles, territoires, et régimes politiques et juridictionnels.
Les travaux sont abordés de manière transdisciplinaire et regroupent :
• L’histoire sociale
• L’histoire environnementale
• L’histoire des savoirs
• L’histoire des institutions
• L’histoire économiques
• La géographie
• La paléobiologie
• Les sciences de l’environnement
Objet d’étude
Les recherches sont effectuées à partir de la comparaison de 5 terrains méditerranéens et 3 terrains océaniques sur une période longue allant du XVIe au XXIe siècle :
- Méditerranée occidentale
- Adriatique et côtes balkaniques
- Mer Tyrrhénienne
- Mer Égée
- Côtes maghrébines
- Mer Caraïbe
- Atlantique Sud
- Pacifique ouest
Les axes de recherche
Le projet comprend 3 axes de recherches :
Les territoires
Cet axe permet d’étudier et de comparer, sur la longue durée – et en y insérant une dimension coloniale et impériale – les modes d’appropriation des rivages et des espaces maritimes.
L’enjeu est de tester la spécificité des milieux insulaires pour comprendre si les mécanismes d’appropriation résultent de processus de territorialisation spécifiques.
Les ressources
Les recherches portent ici sur la question de la rareté, des limites écologiques et des risques de pénurie, qui caractérise souvent les milieux insulaires pour apporter une réflexion autour des institutions permettant de réguler l’accès, l’usage et l’appropriation de ces ressources en contexte insulaire.
Elles s’intéressèrent également aux modes d’exploitation des différentes ressources et aux formes d’organisation du travail qu’ils produisent pour en cerner les singularités sociales, techniques et environnementales.
Les savoirs
Le dernier axe s’intéresse aux savoirs de gouvernement territorial des îles, aux savoirs écologiques et au gouvernement des ressources, pour saisir les processus de construction, de transmission et de patrimonialisation de savoirs spécifiquement insulaires.
Dans quelle mesure la fabrique des connaissances sur les espaces insulaires et leurs ressources, parfois considérées comme hétérogènes voire contradictoires, participent aussi d’un même mouvement de transfert progressif de savoir-faire du praticien au législateur, de l’insulaire au colon, de l’expérience à l’expertise ?