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Projet 4 : Les dynamiques territoriales entre sphère urbaine et sphère rurale
Présentation
Dans un contexte de renforcement des interactions entre villes et campagnes (accroissement des mobilités résidentielles, multiplication des échanges matériels et immatériels, renforcement des politiques interterritoriales) qui interroge la pertinence de la catégorisation urbain/rural, le groupe de chercheurs propose d’analyser les nouvelles formes de dialogue entre l’urbain et le rural. Nous formulons l’hypothèse que le dialogue territorial entre espaces de faible densité et espaces de fortes densité s’opère aujourd’hui à travers des dynamiques de complémentarité (voire d’hybridation ou encore, d’interpénétration, de porosité, de dépendance ou d’interdépendance) qui apparaissent à travers différents registres comme les modes de vie et les sociabilités, les types d’activités, les dispositifs d’aménagement et de gestion.
Afin d’interroger ces dynamiques de complémentarité, nous choisissons de centrer nos réflexions et nos travaux sur l’évolution des modes de vie, la circulation des ressources et l’essor de nouveaux périmètres de gouvernance. Un des objectifs est de privilégier l’observation des dynamiques territoriales entre espaces de faible densité et espaces de fortes densité par le prisme des territoires vécus révélateurs de nouveaux modes d’habiter. Il est question de caractériser le rural en observant ce qui est concentré dans les campagnes et diffuse vers les villes. Une deuxième dimension de l’analyse des modes de vie portera sur le rapport à la nature (le vivant, l’animal) et sur le rapport au paysage des sociétés rurales et urbaines. L’analyse de la gouvernance des territoires ruraux et urbains mobilisera aussi le dispositif des SCoT et posera la question plus large de l’homogénéisation des outils et des modes de planification associant espaces de fortes densité et espaces de faible densité.
Pour mettre à l’épreuve cette problématique, le programme de travail propose d’investir collectivement deux terrains révélateurs de nouvelles formes d’articulation urbain-rural. Le choix de ces terrains sera finalisé lors du démarrage du projet en fonction des actualités territoriales. Pour l’instant, il est envisagé d’investir la métropole toulousaine et le PNR du Haut-Languedoc. Sur ces terrains, seront réalisé des entretiens semi-directifs et des questionnaires (en mobilisant la plateforme technique du Centre universitaire Jean-François Champollion d’Albi). Le travail de terrain sera ponctué par l’organisation d’un cycle de séminaires méthodologiques et thématiques associant les membres du groupe de travail et des personnes ressources extérieures (chercheurs, experts, acteurs de terrain).