L'espace des sciences sociales : Penser l’effondrement

Publié le 3 décembre 2020 Mis à jour le 3 décembre 2020
le 3 mai 2021
10h-12h30
MDR, salle E412
Coordination Hourya Bentouhami et Gaël Plumecocq
Entre réalisme et catastrophisme, la thématisation des enjeux écologiques en termes d’effondrement constitue un phénomène relativement récent. Si l’effondrement des sociétés modernes réinterroge notre rapport à la prévision, s’il généralise de nouvelles formes de mal-être et s’il se prête à une rhétorique mobilisatrice de forces sociales (évolution du droit, enjeux décisionnels...), il constitue aussi sans doute un marqueur d’oppositions contemporaines. La crainte d’un futur qui n’existerait pas pour les sociétés humaines nécessite également de réinterroger les choix passés, les modèles de développement économique, l’hégémonie culturelle et scientifique occidentale. En bref, c’est bien la modernité qu’il convient de questionner et qui fait de l’effondrement un objet des SHS particulièrement original, y compris dans leurs rapports aux sciences du vivant et de la matière.